HOMME LIBRE
… Toujours tu chériras la mer
Ce matin, la liberté mythique évoquée par
Le grand Charles et à laquelle rêvent tous
Les voileux et les amoureux du large
Ce matin, la liberté est enchaînée… pour la bonne cause
Le bateau à moteur orange tracte, tire
En file indienne les cinq catamarans
De l’école de voile,
Encordés pour aller voguer plus loin
La basse mer ne favorise pas le nautisme dans le Goulet
Ce matin, marée de 104.
Les variations bleutées, mer quasi étale,
Oscillant du vert clair au bleu-gris, céruléennes,
Répondent à la limpidité du ciel matinal.
Les voiles blanches rayées de bleu glissent
Leur cargaison de moussaillons dûment munis
De combinaisons et de gilets de sauvetage,
De rêves et de remémoration des manœuvres
Apprises, acquises la vielle, vogue.
Près de l’école de voile, je les croise, femmes libres
Qui chérissent la mer et se baignent
Chaque matin, la plus âgée soutenue par
La plus jeune. Elles sont mes « copines de baignade ».
Le matin on est si peu nombreuses… on se cause
Mais ce matin-là, c’est à pied sec qu’on se parle,
Je fais faux bond : langoustines et maquereaux
Nécessitent une prise en charge rapide !
Fromentine, 22 août 2024
poe-vie.fr
« Au fil de la vie, au gré des mots »