RIDINS
Miroir…
Ces rides de sable humide ou mouillé, ou bien encore dur,
Ondulent à marée basse et blessent un tantinet
La voute plantaire qui les aborde mal.
Sable sec le plus souvent, le creux d’eau salée qui subsiste
N’est pas assez large pour refléter le ciel.
Miroir…
Le ciel strié de rainures blanches ondulantes, légèrement
Espacées. Le bleu du ciel serait comme l’eau qui affleure.
 
Côtoyant ces ridins aériens
De graciles nuages, échevelés comme
De vastes plumes ébouriffées ou un bouquet de feuillage
De mimosa.
 
Complicité du vent qui module, qui modèle
Ces créations fugaces, aériennes
Que mon œil et mon esprit rattachent
À des réalités d’un paysage terrien
À des réalités d’animaleries fantastiques
À des rêveries d’associations.
 
Tout comme la marée révèle ou occulte les ridins
Le ciel changeant du bord de mer
Entraîne, qui veut bien, à le suivre dans des configurations
Subtiles qui peuvent si vite évoluer.
 
Du petit nuage stationnaire, souvent colorié en bleu
Des dessins d’enfants
Aux nuées qui annoncent un grain
Variations.
 
Fromentine, 14 août 2024

poe-vie.fr
« Au fil de la vie, au gré des mots »

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