LES YEUX OUVERTS, RÊVER
Tisser l’écorce du vent
L’entrecroiser à la lumière des étoiles
Sentir le vert chaud des pins ensoleillés
Cueillir le goémon humide de la marée
Cueillir la Grande Ourse
L’entrecroiser aux lucioles d’Orion
M’enivrer des immortelles dunaires
Écouter les chants des ligures ébouriffées
Guetter le chant des engoulevents
Tisser les rayons de lune
Les entrecroiser à la vapeur des nuages
Sentir la pulsation des vagues
Révéler les écritures, en creux sur le sable,
Marée basse ; effacées marée haute
Les superposer aux traces des envolées des
Gravelots à collier et autres mouettes rieuses
Tendre les oreilles vers les roselières
Soulever délicatement les histoires des greniers
Les entrecroiser, ou pas, au bourdonnement estival
Laisser la danse des libellules captiver mon regard
Tisser l’écorce du vent
Cueillir la Grande Ourse
Guetter le chant des libellules
Tisser l’écorce du temps.
Fromentine, 8 juillet 2024
poe-vie.fr
« Au fil de la vie, au gré des mots »