AVEYRON
LARZAC Ocres étendues Balayées par la bourrasque Gris déchiqueté Auquel répond L’étain des nuages amoncelés Vent sifflant Trouée d’un soleil pâle Hivernal Chétifs arbustes Vastitude sans limites Lavognes invisibles Absence de troupeaux disséminés Nature inhospitalière ? Charme sauvage des variations lumineuses Kaléidoscopes ensoleillés Variétés des beiges, bruns et pain brûlé Herbes que le gel a grillées Et la neige Horizons sans limites Errance d’un regard Qui suggère, devine, débusque Un animal fantastique Ou familier dans Cet amas calcaire Ou tel amoncellement nuageux Soleil, vent, pluie, neige Larzac extrême Voyage à Montpellier, 19 février 2006 | L’AVEYRON … Coule au pied de notre maison Murmures, clapotis ou grondements fracassants Onde sonore, toujours Notre oreille en a l’habitude Fenêtres fermées, on ne l’entend plus La sonorisation reprend ses droits battants ouverts Son absence nous fait évoquer sa présence Ah oui, le silence, on n’entend pas la rivière ! Ailleurs, dans d’autres lieux, car ici En toute saison, la chaussée rend la rivière Audible Bruit de fond ronronnant, flux et courant Ordinaires, cacophonie batracienne Étiage qui porte si bien son nom, faible débit Rarement, la surface se fige En-dessous ça s’écoule mais quelques glissades Sont permises Fortes pluies ou fonte des neiges La rivière se gonfle, enragée Des rouleaux que ne renierait pas une marée de 95 Heurtent la chaussée La couleur s’invite dans la partie jouée À l’eau boueuse et marron des crues, succède l’eau vive Au vert bleuté des froidures hivernales Et la brume monte, voile blanc qui nimbe Et occulte la rive opposée, on dirait de la vapeur chaude Démentie par la matinée glaciale de février L’Aveyron dans tous ses états. Rodez, 17 juin 2021 |
TABLE DES MATIERES AVEYRON
Les Ors et Mystères
Volets V’her
Larzac
Terre sauve
Ruthénoiseries
Tortilltard
Tilleul
Tripadou
Vent
Chemin faisant
Voiles de mariée
Gangs
Fleurs
Noir Soulages
L’Aveyron
poe-vie.fr
« Au fil de la vie, au gré des mots »